Fièvre acheteuse
Publié le 4 Janvier 2019
Je ne sais pas vous, mais il m'arrivait souvent d'acheter telle ou telle chose car elle me paraissait intéressante sur le moment, sans que j'en ressente le besoin ou la nécessité de l'avoir.
Quand il s'agit d'un vêtement, généralement, il reste par la suite croupi au fin fond de mon placard sans que je ne le mette une seule fois. Quand il s'agit d'une paire de chaussures, elles finissent comme beaucoup d'autres avant elles, accrochées dans un porte-chaussures sans qu'elles n'y bougent des mois entiers. Quand il s'agit d'une babiole pour la maison/la cuisine/la salle de bain, il est rare qu'elle sorte de son emballage une fois arrivée à la maison car finalement elle n'est pas si intéressante que çà ou pas si jolie que çà.
J'ai remarqué que mes enfants ont fini par faire comme moi. Ils demandaient des jouets sans que ceux-ci soient vraiment intéressants sur le long terme, juste le caprice d'un instant, des jouets qu'ils touchent quelques minutes à paine et qui finissent dans des boîtes de rangement qui, à force, s'entassent dans leurs chambres sans que le contenu les intéresse outre mesure une fois l'achat fait.
Je n'aime pas cette manie d'acheter, d'amasser et de posséder des choses qui n'ont pas un grand intérêt. Le résultat de pulsions acheteuses qui ne procurent même pas un vrai plaisir. Au contraire, une manie qui nous fait parfois nous détester car de l'argent jeté par la fenêtre et des achats-pulsions qui finalement se révèlent culpabilisantes.
C'est après des années de tout çà que j'en arrive aujourd'hui à ne plus aimer acheter et que je suis déterminée à nous faire changer ces mauvaises habitudes.
Pour les enfants, nous sommes arrivés à limiter les achats de jouets aux anniversaires et à Noël et à quelques surprises que nous leur réservons de temps en temps pour leur ré-apprendre le plaisir de recevoir des cadeaux et d'en prendre soin et non la mauvaise habitude de posséder.
Pour ma part, je me contente maintenant de n'acheter que les choses qui me sont réellement nécessaires, et de me réserver quelques achats-plaisir de temps en temps. Nous renouons ainsi avec un mode de vie plus sain et plus décent qui nous fait plaisir et ne nous expose pas à une culpabilité permanente. On renoue aussi avec un plaisir d'offrir et de recevoir plus sain, mais aussi un besoin impérieux de partager et de donner.
A côté, nous avons un plaisir, je dirais même une passion commune pour les livres, et pour cela nous ne nous posons aucune limite, nous en dévorons des pages et des pages, individuellement et en famille. Il s'agit là d'achats plaisir permanents qui nous font du bien et pour lesquels le désir de posséder n'existe pas.
Je suis contente d'être arrivée à faire cet ajustement dans notre façon de "consommer" et d'arriver à sensibiliser les enfants.